La colère est une émotion forte et tout à fait légitime, en réaction à un sentiment d’injustice, de rejet, d’abandon, d’humiliation, de trahison, d’incompréhension, etc.
Les situations qui réveillent en nous ce sentiment de colère, lorsque celle-ci devient incontrôlable, exacerbée ou irrationnelle, trouvent leur origine dans nos blessures infantiles.
Autrement dit, ce que nous avons vécu dans notre enfance, et qui n’a pas été digéré, refait son apparition dès lors que nous nous confrontons à des évènements similaires, émotionnellement parlant.
En somme, il s’est opéré un codage cognitif en mémoire mais aussi dans notre corps, des souvenirs douloureusement vécus, ressentis et éprouvés.
Aussi, lorsque la colère est vécue de manière envahissante, elle nous emprisonne dans un passé subi, alimentant une rancune tenace ressassée en boucle et notre esprit s’épuise par ces ruminations mentales.
Cet épuisement peut se traduire par un stress chronique, une intolérance à la frustration, des angoisses, des tendances à des états dépressifs voire amener à la dépression avec ou sans crises suicidaires ; des problématiques à instaurer des relations stables et sécures ; des troubles du comportement ; etc.
On se retrouve donc insidieusement enfermé dans un cercle vicieux dont les pensées négatives ont contribué à ériger « un mur, un bouclier, etc. » pour se défendre de manière instantanée du réveil de la moindre émotion désagréable.
Et à ce stade, nous agissons de manière dépendante à nos émotions puisque nous perdons le contrôle de toute rationalité face à la domination de nos éprouvés.
Ce processus entrave la possibilité de vivre pleinement son présent avec tous ses possibles et opportunités.
Dit autrement, c’est comme si d’une part, nous portions des lunettes qui nous aveuglaient au point de ne pas, ou plus, voir toutes les richesses que nous offre la vie (au plan personnel, relationnel et professionnel) ; et d’autre part, nous étions empêché de devenir la personne à laquelle nous aspirions ou aspirons, au fond de notre être.
A ce moment de votre lecture, si vous prenez conscience de l’impact délétère du pouvoir de vos émotions douloureuses sur vous-même, vos comportements et vos relations avec les autres, alors, tout est possible pour renverser votre mal-être en un mieux-être.
Egalement, si vous souffrez de vos états émotionnels (à l’égard de vous-même et/ou des autres) parce qu’ils vous ont éloigné de ce qui compte vraiment pour vous ; si vous avez le désir de vous sentir enfin libre et délesté du poids de votre passé émotionnellement ancré dans votre esprit et votre corps, alors, vous avez la possibilité de retrouver votre pouvoir d’agir sur vous-même, votre environnement, les autres, etc.
Ainsi, vous avez le choix de décider de vous autoriser à reprendre votre vie en main et de mettre au travail la notion fondamentale « d’acceptation consciente et choisie » ; laquelle vous amènera à apprendre à faire « colocataire » avec vos émotions afin d’apporter un équilibre psychique, affectif et émotionnel à vos états internes.